Fethi Belhaj: 5 milliards de dollars d’investissements en suspens
Ferid Belhaj, vice-président du bureau de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a indiqué, dans Midi Show de ce vendredi 19 mars, que des donateurs ont mis cinq milliards de dollars à la disposition de l’économie tunisienne et que ces investissements sont gelés, en raison des complications administratives.
Il a ajouté que le blocage survenu à l’ARP a privé la Tunisie d’une enveloppe de 600 millions d’euros, offerte par l’Union Européenne.
Ferid Belhaj a également souligné que le taux de pauvreté en Tunisie a atteint un niveau record et que la situation économique est quasi-catastrophique.
400 millions de dollars offerts par la Banque Mondiale
Sur un autre plan, Ferid Belhaj a annoncé que la Banque mondiale a débloqué 300 millions de dollars au profit des familles tunisiennes. D’après lui, cette somme permettra au gouvernement de procéder aux réformes dans un climat social moins tendu.
Cet argent sera versé à la Tunisie sous l’égide de la présidence de la République, tandis que le ministère des Affaires sociales se chargera de la mise en œuvre de ce programme.
Par ailleurs, 100 millions de dollars ont été offerts par l’institution financière mondiale pour financer la campagne de vaccination contre le coronavirus en Tunisie.
Les réformes s’imposent
L'invité de Midi-Show a estimé que la Tunisie est dans un gouffre, vu que les réformes, qui devaient être mises en œuvre depuis des années, n’ont pas été appliquées.
Ces réformes concernent les finances publiques, la masse salariale globale, les entreprises publiques, le système de subvention etc. Le programme des réformes doit être concret, clair avec des chiffres et des dates à l’appui pour convaincre les donateurs et les institutions financières internationales à aider le pays.
Il a indiqué que la Tunisie doit compter sur ses propres moyens, vu que le capital de sympathie qu’elle a acquis, après la révolution, a été érodé par la crise. Il a ajouté que la Banque mondiale n’accordera aucun soutien budgétaire à la Tunisie, tant que le programme des réformes n’a pas été mis en œuvre.
